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tukki teranga
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9 avril 2008

WEEK END DE PAQUES

Séjour du 22 au 24 avril dans le Sine-Saloum et Joal-Fadiouth.


Initialement, nous voulions partir samedi en fin de matinée, mais... on joue avec les gosses, on ramène et déguste les lasagnes spécialement faites pour un de mes papas, Oncle Birame (celui qui habite en Angleterre et qui se trouve au Sénégal depuis quelques mois), on démonte des magnétoscopes, on fait des beignets...

Mais nous sommes quand même parti... en fin d'après-midi.

Départ de Sébikotane direction Joal-Fadiouth. Nous traversons les villages de :

- Diamniadio, "le carrefour du Sénégal". On l'appelle ainsi car c'est le passage obligé pour prendre la route de Dakar, celle de Saint-Louis et celle de la Petite-Côte. Beaucoup de femmes y font leur commerce, c'est d'ailleurs ici qu'une de mes tante vend ses fruits.

- Ndiass, emplacement du futur aéroport du Sénégal. C'est un vieux projet, validé et lancé depuis quelque temps, mais laissé en cours de réalisation, comme cela ce passe trop souvent au Sénégal. Alors à quand le nouvel aéroport??? Petite anecdote : cet aéroport est financé par la famille Ben Ladden!!!!

- Bandia, et sa réserve (animaux).

- Mbour, au "bout de la route". Village de pêcheur où l'on trouve un port assez important. Là, nous prenons "à droite" vers Joal. Nous longeons la côte.

- Puis c'est Warang et ses liqueurs,

- Nianning, où l'on trouve d'autres produits locaux et un énorme village vacances,

- Pointe-Sarène...

- Et enfin Joal... et Fadiouth. Nous arrivons vers les 19h. Petite ballade sur la plage. Nous passons la nuit à Joal. Pour la première fois on se permet une nuit d'hôtel! Sympa, mais rien d'exceptionnel... c'est pas un quatre étoiles non plus!

Le lendemain (dimanche), visite du jolie village de Fadiouth. La 1er pour Stéphane.

Un peu d'histoire... source : wikipédia et le site sénégalaisement.

"Joal-Fadiouth est une commune du Sénégal située à l'extrémité de la Petite Côte, au sud-est de Dakar.
Elle réunit en réalité deux villages, Joal – le plus gros –, établi sur le littoral, et Fadiouth
– le plus visité –, une île artificielle constituée d'amoncellements de coquillages et reliée à la côte par un pont de bois.
Joal-Fadiouth occupe aussi une position intermédiaire du point de vue du climat et de la végétation, entre le domaine sahélien au nord et la luxuriance de la Casamance au sud.
Du fait de sa position dans l'estuaire, la plus grande partie de la superficie de la commune (3021 hectares) est régulièrement immergée sous l'influence des marées
.
L'estuaire vasier occupé par la mangrove verte toute l'année, est sillonné de bolong et parsemé de petits îlots de
 
coquillages, qui servent de sanctuaires aux Pangols (Fassanda Tinine, Kouta, tec.) et peuplé de baobabs et d'acacias.
Les palétuviers, la zone des tannes et le littoral sont peuplés d'oiseaux marins (mouettes, bécasses, pélicans, flamants roses) ; on y trouve des singes, quelques cigognes et des hyènes.
La faune marine est très riche. La mer étant peu profonde, les coquillages s'y développent très bien, surtout les pagnes (Senilia senilis), les rochers (Murex hoplites), les volutes (ou yeet en wolof) (Cymbium spp.), les moules et les huîtres. Les racines de la mangrove constituent une véritable nurserie et les bolongs des viviers naturels pour beaucoup de poissons, de céphalopodes et de crustacés."

Alors nous avons vu évidemment les coquillages, mais aussi les huîtres, la mangrove, les poissons, les oiseaux, les bolongs, les baobabs, les acacias, en bref, tout sauf les HYENES et les SINGES!

Fin de matinée, nous voulons prendre la piste direction les îles du Sine-Saloum. Là, petit problème, plus beaucoup d'essence. Nous nous arrêtons donc aux deux stations de Joal, rien, vide, du gazoil mais pas d'essence! Ils nous expliquent qu'il y a une station sur la route des îles... mais y trouverons nous de l'essence!? Nous décidons donc de faire demi-tour direction Mbour. Mieux vaut revenir sur nos pas et faire un peu plus de route que de se retrouver en panne séche en pleine brousse! On aime l'aventure mais quand même!! Donc c'est un peu les boulles quand même mais c'est pas grave, on a le temps, et la route de Mbour est correcte, les paysages sympa...
Arrivé à Mbour, première station, rien! deuxième, rien!!! CA COMMENCE A CRAINDRE SERIEUSEMENT !!!!
Pourquoi cette pénurie vous me direz!? C'est simple, pour cause d'OCI - Organisation du Congrès Islamique : sommet des pays islamiques - la semaine précédente! Et oui, pour éviter tout accident et attentat, avaient été prises parmi maintes décisions, celle de fermer les stations essence! La reprise a donc été difficile!
Troisième station, c'est bon, nous sommes sauvés! Et oui, sauvés, parce que sinon on aurait du aller jusqu'à Diamniadio, autant dire jusqu'à la maison!!! LA LOOSE!
Re demi-tour, direction la piste vers les îles du Saloum! ... c'est pas grave, on a le temps, et la route est correcte et avec des paysages sympa... bla bla bla!
Stéphane attaque la piste... à 30km/h!!
Nous traversons des villages authentiques, avec cases etc, tout le monde nous dit salut! SUPER!
Mais c'est long! trop long! La piste est mauvaise, la voiture est petite, ce n'est pas un 4x4, il y a beaucoup de poussière et il fait chaud. Mais c'est pas grave, on a le temps, la route est mauvaise, oui, mais les paysages sont siiiii sympa!!!
On décide de s'arrêter pour pique-niquer à l'ombre d'un baobab... les boeufs, les oiseaux, les chiens et les chêvres nous accompagnent.
On laisse les restes aux bestiaux et on repart.
Quelques mètres plus loin, pleins de charognards énoooormes sur la route! Ça se bat, ça hurle! Ils mangent on ne sait quoi, impossible de le déterniner avec certitude, mais c'est un truc pas très gros... peut être une chêvre... l'odeur du sang exposé au soleil à son zénith est insoutenable... nous continuons.
Nous traversons les quatres Palmarin. Nous prenons d'abord un groupe de jeunes filles en stop. Elles sont toutes contentes, nous discutons de la pluie et du beau temps. Nous les déposons deux villages plus loin.
Puis c'est un vieux qui se jette presque sous nos roues. Il essaye de nous amadouer avec je ne sais quelle histoire ("pas la peine de te donner cette peine!, on te prend de toute façon gars!"), il monte, deux autres jeunes filles se joignent à nous.
C'est parti direction Djiffer, la pointe ouest du Sine-Saloum.
Les paysages sont de plus en plus beaux et variés : les petits points d'eau, la côte, la mer, le sable, les palmiers et autres arbres dont nous ne savons pas le nom (pour le moment), puis le désert et ses mirages.
Le vieux en question tient une auberge. Il nous explique que c'est chez l'habitant, dans de petites cases, mais qu'il y a un hôtel pas loin, si nous préférons. Nous restons avec notre nouveau pote, il devient notre guide. Après avoir fait le tour de Djiffer, nous passons la nuit chez lui. Avant la tombée de la nuit, nous squatons la plage et faisons la connaissance d'un groupe de gamine. Elles se présentent fièrement en employant leur meilleur français, elles "s'amourachent" de Stéphane ou plutôt de ses cheveux... c'est partie, elles ne nous lâchent plus! Plus moyen d'être tranquille, nous sommes dans l'obligation de lever le camp sous peine de laisser Stéphane chauve!!!
Les cases du vieux sont au bord de la mer, c'est très jolie,  tout ce qu'on aime (sauf l'attaque des moustiques), très tipique : douches et toilettes turcs communes, eau au robinet à quelques mètres... que d'ailleurs j'ai cassé!, pas d'électricité, pas de moustiquaire, matelas super fin et très économique! PARFAIT!

Lendemain (lundi), ballade en piroque, en barque et à pieds dans les îles du Saloum. C'est magnifique. Certaines îles sont de véritables fôrets sauvages. On déguste du poisson fraichement grillé, on discute avec les pêcheurs et les femmes qui travaillent le poisson, on achète des crevettes, on se prend des grosses vagues dans la figure sur la pirogue (où va t'on, nous sommes des voyageurs clandestins, direction l'Espagne???), on se promène dans les villages isolés, dans la mangrove, on croise des SINGES!!! Tout cela nous prend plusieurs heures. SUPERBE!

Puis, retour sur la terre ferme, retour à Djiffer. Nous prenons congés de notre vieux, des gosses. Nous rentrons déjà. La route risque d'être longue (piste, piste, piste quand tu nous tiens!!!). Deux jeunes de la région se joignent à nous, ils vont à Joal. On discute, on écoute la radio. On fait une escale dans un des Palmarin pour se ballader un peu sur la plage... et aussi pour acheter du vin de palme!! Mais les stocks sont vides! Les Catholiques et les touristes ont tout bu la veille, lors de la fête de Pâques version Sénégalaise!!! Tant pis, on en trouvera ailleurs.
C'est la marée basse, l'eau s'est retirée, nos deux collègues nous font prendre des raccourcis. Au début, ils nous indiquent le chemin, mais cela ne dure pas. Nous suivont une piste, puis une autre, puis encore une autre parmi douze mille autres au milieu du désert du Saloum. Un vrai labyrinthe et rien à l'horizon! OU SOMMES NOUS?? Les autres à l'arrière s'en foutent, ils écoutent la musique, parlent PC et ne répondent pas à nos questions. Il faut faire attention car par endroit, c'est bien humide et l'on peut s'embourber à tout moment, à d'autre, il y a énormément de sable! Stéphane se débrouille comme un chef, d'ailleurs ça lui plait assez même s'il flippe pas mal pour sa petite voiture! On traverse à toute blinde des villages vues de loin ou par un autre bout à l'aller. Nous apercevons Joal. La route a été faite en un rien de temps... on se serait cru au Paris Dakar, moins les dunes, malheureusement! Nos deux potes de route attribuent le titre de 4x4 à notre pauvre voiture neuve et de pilote à Stéphane! Titres bien mérités!

"La région naturelle du Sine-Saloum se trouve au Nord de la Gambie et au sud de la Petite Côte
.
Sa superficie est de 180.000 hectares. C'est dans cette région naturelle que se trouve le Parc national du delta du Saloum
.

C'est un delta formé par la confluence de deux fleuves, le Sine et le Saloum. C'est également, un bras de mer laissant entrer l'eau salée de plus en plus profondément dans les terres car le débit des deux fleuves est assez lent.

Il y a bien longtemps, les royaumes sérères du Sine (capitales Diakhao, Mbissel) et du Saloum (capitale Kahone) étaient rivales. Depuis 1984, deux régions administratives Kaolack et Fatick ont été créées.

C'est un territoire hybride entre terre et mer. Des milliers d’îles et d’îlots recouverts tantôt de terre, tantôt de mangrove ou de palétuviers. Une rivière asthmatique, le Saloum, qui dans un élan de désespoir se transforme en milliers de canaux d’eau saumâtre hébergeant l’un des écosystèmes les plus riches d’Afrique. Telle est la moitié Ouest du Sine-Saloum.

La moitié Est représente l’inverse de ce paysage vert et grouillant de vie. Une vaste étendue rongée par le sel d’une mer qui remonte. Une maigre savane s’épaississant en allant vers le Sud, à la frontière gambienne.

Le Parc National du Siné-Saloum recouvre une immense partie de cette région la rendant ainsi peu peuplée du fait de l’hostilité de cet écosystème humide.

L’impact économique du Sine-Saloum est relativement faible. La production du sel, un peu d’arachide, un peu de pêche et une activité touristique grandissante n’arrivent pas empêcher les jeunes de quitter massivement la région." 



Quelques photos :   

                                                                                                                                                             

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Commentaires
N
Coucou, ma belle enfin vous 2 quoi !<br /> Seul commentaire : C'EST GEANT, en général j'aime pas lire ce genre de blog (trop de texte pour moi je me décourage vite...) ce qui est stupide car je passe à côté de plein de choses enfin d'informations intéressantes (nourriture intellectuel) Mais là c'est diférent c'est le blog à ma Soeur et mon bof Tonton Stef (alias Boromir), il est simplement d'enfer au fil de ma lecture j'ai l'impression de voyager avec vous et les photos sont trop belles juste la vidéo (miniature) elle tue les yeux.<br /> <br /> Au fait j'en suis là : "Lendemain (lundi), ballade en piroque (c'est,barque et à pieds dans les îles du Saloum." Ma princesse Arwen vient de m'interrompre... Elle sort de la sieste a enlevé sa couche, me la porte et en voyant le contenu me dit "beurk beurk, c'est kokelasse..."<br /> <br /> Donc bisous à+
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